L’OIT remet ses 3 clés au premier Africain de son histoire

L’Organisation internationale du Travail (OIT) a remis à Monsieur Gilbert Fossoun Houngbo une boîte renfermant trois clés, le 30 septembre dernier. Ces pièces symbolisent les gouvernements, les employeurs et les travailleurs. Nommé pour cinq ans, il a démarré son mandat le 1er octobre dernier. Monsieur Houngbo (photo) devient le premier Africain à occuper ce poste avec l’ambition d’établir un équilibre durable à l’échelle planétaire.
Il succède à Guy Ryder (photo), du Royaume-Uni, dont il a été le directeur adjoint en charge des opérations sur le terrain.

Gilbert Houngbo naît au Togo en février 1961. Il est diplômé de l’université de Lomé en 1983 puis étudie à l’université du Québec à Trois-Rivières en 1986. Il a 35 ans lorsqu’il occupe, en 1996, le poste de directeur pour l’Afrique du Programme des Nations unies pour le développement. Ce, jusqu’à 2008. Il est nommé ensuite Premier ministre du Togo. Poste dont il démissionne quatre ans plus tard, en 2012. Quelques mois après, il rejoint en 2013 le Bureau international du travail en qualité de directeur général adjoint chargé des opérations de terrain jusqu’en 2017. Puis il prend la présidence du Fonds international de développement agricole jusqu’à 2022. En janvier de cette année, Monsieur Gilbert F. Houngbo est nommé président du conseil d’administration de Natural Resource Governance Institute. Deux mois plus tard, en mars, il est élu directeur général de l’OIT pour une prise de fonctions au 1er octobre au sein de l’institution onusienne. A 61 ans, s’il devient le onzième des directeurs généraux de l’OIT – il est surtout le premier Africain élu à ce poste.

Convaincu qu’un travail en profondeur sur l’égalité des genres peut permettre de rééquilibrer le monde, il est sensible aux questions liées à l’immigration, au droit du travail dans le respect des droits humains, etc. L’homme politique a une vision globale et humaine des problématiques que traverse la planète. Ainsi, il dira dans les colonnes numériques de Jeune Afrique, le 2 septembre, concernant les flux migratoires : « La politisation du débat sur les migrants empêche de réfléchir à de nouvelles solutions. »

Claudine Cordani

(légende photo)

Le directeur général Guy Ryder remettant les clés à son successeur Gilbert F. Houngbo la veille de sa prise de fonction : le 1er octobre.
© M.Crozet / ILO.

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