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ÉDITO En France, c’est la fin des haricots

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’expression «C’est la fin des haricots» n’a pas pris racine à la campagne mais à la ville. Plus précisément à la capitale. Et c’est logique, puisque les décisions importantes sont prises au cœur des lieux où se font et se défont les orientations politiques. C’est la fin des haricots signifie que c’est la fin de tout. Ainsi, ce mois de décembre a vu plusieurs polémiques enfler, de la loi immigration à l’agrément retiré à Anticor, de l’IVG à la surveillance des journalistes… Non mais, et puis quoi encore?! Et encore, je ne parle pas de l’augmentation des tarifs EDF (10% max. nous dit-on), du tabac et des tarifs des mutuelles.

Et je ne parle pas du soutien public d’un président de la République envers un acteur mis en examen pour viols et violences sexuelles par plusieurs femmes. Non, je n’en parle pas. Je vais faire mieux que ça.

Pour cette édition, nous inaugurons une nouvelle rubrique intitulée Culture du viol, où je vous parle du président Macron et de Gérard Depardieu, de chevaux, d’ânes et d’œillères.

Souvenons-nous de la façon dont le réalisateur Maurice Pialat et Depardieu avaient démonté Sophie Marceau, après le tournage de Police. En réalité, après que l’actrice eut dénoncé la violence de Gérard Depardieu. Sophie Marceau vient de s’exprimer à nouveau sur le sujet, confirmant et précisant le comportement plus qu’odieux de Depardieu.

Alors, fini le cinéma! Le personnage qu’est Depardieu ne figure rien d’autre aujourd’hui que lui-même. Car contrairement à ce qu’a affirmé Macron, il ne représente en rien le cinéma français. Il est temps pour notre président d’arrêter de se faire des films et de se payer nos bobines. En tentant d’essayer de redorer le blason terni de l’acteur, il n’a rien fait d’autre que de cultiver davantage la culture du viol. La honte! Les violences sexuelles, grande cause du quinquennat bla-bla-bla… On nous prend vraiment pour des oies.

Au fil des jours, vous retrouvez dans cette édition des articles sur les premiers Etats généraux de la presse indépendante, la chanteuse sénégalaise Khady Pouye lors de son premier passage en France, le jasmin d’hiver, la situation à la Ciivise, l’égérie américaine Odetta, etc. Du côté des cultures, on vous présente l’expo Viva Varda! –et on en profite pour réhabiliter la réalisatrice Agnès Varda comme la précurseure de la Nouvelle Vague qu’elle est. Vous découvrirez d’autres femmes inspirantes et efficaces comme les autrices Carole Trébor, Chris Lavaquerie-Klein et Laurence Paix-Rusterholtz.

Enfin, nous renouvelons notre rubrique Ivres de livres avec une sélection d’ouvrages à découvrir. Et pour la jeunesse, il y a l’album des Miniminimus.

En attendant de voir jusqu’à quel point c’est la fin des haricots, nous voilà arrivé.e.s à la fin de l’année. On vous souhaite de la terminer en beauté. De prendre le temps de vivre avec les personnes que vous aimez, et de prendre soin de vous et des autres.

On se retrouve dans quelques jours, en janvier!
Claudine Cordani écojournaliste, fondatrice des Cent Plumes

Les Cent Plumes ont signé la charte  : «Un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique».